Voilà à quoi peut faire face le pouvoir Algérien : intérdir l'organisation des débats d'El Watan.

Programmés donc pour le 09 novembre prochain, à la salle Cosmos de Riadh El Fat'h, cette inième organisation des débats d'El Watan n'aura pas lieu : décision du pouvoir !

Selon le communiqué du bureau d'El Watan, rendu public le 7/11/2013 à 16h50, cet acte demeure une "atteinte grave à la liberté de la presse". Une façon de remercier la presse écrite en Algérie après avoir censuré et interdit la diffusion de certains journaux indépendants comme Le Matin qui s'est vu retirer son agrément. Le pouvoir veut à tout prix prendre le volon. "Cette interdiction intervient alors que le mouvement social est laminé, des journaux sont censurés, un jeune blogueur est jeté en prison, des menaces sont proférées par le ministère de la Défense nationale contre un journaliste d’El Khabar et que les atteintes aux libertés se généralisent."

Pourtant, ces débats ont eu lieu depuis 2005 sans aucune autorisation de l’administration, et ont connu un énorme succès auprès des lecteurs et du public de manière générale. "Ils ne menacent aucunement la sécurité et la stabilité du pays ; ils sont au contraire un lieu de débat fécond, pacifique et démocratique sur l’ensemble des sujets d’actualité qui intéressent les Algériens.", écrit El Watan.

Il importe de noter que El Watan a reçu mercredi en fin de journée un courrier émanant de l'office Riadh El Feth, lui demandant d'obtenir une autorisation de la wilaya d'Alger, pour pouvoir organiser les débats d'El Watan à la salle Cosmos. Chose impossible à réaliser en 24h, à la veille d'un week end, d'autant plus qu'El Watan a réservé la salle le 27 octobre dernier.