-
Charlie Hebdo, Un étudiant : "Je laisse la France aux Français… ?"
« Je n’invite personne à le faire, ni incite mes enfants à me suivre, mais je le fais ».
Après le houle et la grande panique qui a eu lieu en France, après la tragédie de Charlie Hebdo, les manifestations ont éclaté. D'abord, à Paris en signe de solidarité avec Charlie. Puis, dans quelques pays musulmans contre la dernière caricature de Charlie.
Il est normal que les étudiants de confession musulmane en France soient inquiets sur tous les niveaux. Un message a été publié sur le réseau social facebook qui disait : " si tu t'appelle Karim, vaut mieux ne pas déposer ton CV car il ne vont pas t'appeler" ! Une inquiétude qui se rajoute à d'autres.
Comme au hasard, nous avons rencontré un jeune étudiant Algérien qui a préféré garder son anonymat. Nous lui avons choisi un surnom : Karim. Karim a donc pris sa décision. Il veut quitter la France. Cette décision est pour lui le meilleur moyen. Elle lui est venu en tête juste après ces diverses "amalgames" faites sur les musulmans. « Je n’invite personne à le faire, ni incite mes enfants à me suivre, mais je le fais ».
Karim, étudiant de Master à l'université de Nice, a souvent été optimiste. Il était si simple, sincère et directe avec ses amis. Sa personnalité n’a pas été secouée, mais ses sentiments et sa sécurité, si. Il ne sait toujours pas ou aller. Pour lui, il y’a toujours une destination meilleure dans sa vie. Il était si convainquant de quitter la France. Mais affligé. Il disait qu'il y’a "plus de mal que du bien, plus de haine que d'amour et plus de soucis que de stabilité". "La laïcité n’était finalement que du noir sur papier. Le droit n’était qu’un moyen de se faire une place en première classe". Il adorait ce "patriotisme convivial". Il avait beaucoup aimé ce pays qui s’est fait dévoiler par son peuple heureux. Il a aussi beaucoup estimé ce guillotineur qui n’a pas encore reconnu le massacre de ses ancêtres.
Karim dit qu'il a essayé d’oublier, d’ignorer ou tout simplement de ne pas croire aux mots et maux de la société.En vain. Tout se réactualise. Il a déjà goûté, dans son pays,-jadis colonisé par l’actuel pays qu’il réside- aux affres de la vie quotidienne dans toutes ses multiples fresques, à la transe d’une société obscure, la fureur d’un pouvoir furibond et au temps laid, pour ne pas dire une vie amer, puisque il a incontestablement décidé de quitter librement son pays. Un pays dont le tourment se propage d’une ville à une autre. Un bled qui fonctionne sous la boussole étatique. "Je ne pas en Algérie", dit il.
« Oui. Je pars. Je laisse tout derrière moi, sans aucun regard derrière ni aucun remord. Je lâche la corde. Je renouvelle mon rêve. Je repars à zéro"...
Il est important de penser aux étudiants, à leur sort et à leur vie sociale qu'ils partagent avec leurs amis. Il faut leur éviter l'amalgame et la haine. L'Etat devrait y remédier. Il ne s'agit pas d'une affaire à suivre par une assistante sociale. Le président F. Hollande doit intervenir et dire son mot. Prendre les mesures nécessaires et garantir l'avenir des étudiants.
M.A.L
« Charlie Hebdo : Liberté d’expression d’une part et provocation d’une autre !Béjaia : Décès d'un jeune garçon suite à une explosion de gaz »
-
Commentaires
a la base "karime" n'es que un étudiant, je ne sais pas pk il dramatise les chose !! tu es ici pour faire tes études tu termine , tu te bar c'est aussi simple que ça té pas obligé d'etre pour ou contre charlie, et il na pas eu des problemes de sécurité