« Je suis Charlie », « Je suis Cabu », « Je suis Ahmed », « Je suis Mustapha », « Je suis Tahar Djaout », « Je suis Matoub », « Je sui Al Ali Naji », « Je suis….Mohamed (QSSSL) »…La liberté d’expression est manifestée par tout dans le monde. Tout le monde a révélé sa liberté. Mais, elle demeure condamnée.

En effet, la liberté d’expression veut dire que nul n’a le doit de toucher à l’intellectuel, au poète, au chanteur, au journaliste ou à l’écrivain. Mais doit-on toucher au « Prophète » ? Ben, oui. « TMSN ». On peut même saccager des mosquées. C’est la liberté, c’est la colère, c’est la vengeance. Mais qui contre qui ?

L’affaire la plus ignoble et la plus marquante de l’histoire ? Celle de Bentalha ? Celle d’Ali Naji ? Celle des cent journalistes assassiné en Algérie ? Non c’est celle de l’attentat de Charlie Hebdo ! Comment celle-ci a eu lieu, en plein jour dans un pays de deuxième puissance mondiale ? Certains n’y croient même pas. D’autres tentent d’étiqueter la théorie du complot. Le bilan parle de lui-même. L’histoire n’est pourtant pas compliquée. L’Islam est ciblé.

La liberté a des limites :

« On ne peut insulter la foi autres », a rameuté François le Pape. Il fait clairement allusion aux musulmans qui sont traité de « terroristes ». Comme on dit « une tomate pourrie pourra abimer tout le panier ». Vite, les français ont reconnu l’erreur. Mais, personne ne l’a avoué. Le Pape a taclé Charlie Hebdo. Pour lui « la liberté d’expression devrait avoir d’autres limites que la république a fixées. » La chose qu’on a pourtant pas partagé ni même classé dans le catalogue des idées et de quiétude.  

Qui doit assumer les manifestations anti-Charlie ?

Pourquoi le film n’a pas eu fin après la mort des deux « terroristes » qui ont semé la terreur dans l’attentat de Charlie Hebdo ? Pourtant tout le monde a été choqué et touché ! Tout le monde a dressé sa pancarte « Je suis Charlie » en signe de solidarité. Tout le monde a exprimé sa rage. Tout le monde était triste.

Mais, Charlie, lui a pris le taureau par ses cornes en usant de la caricature du Prophète Mohamed pour dresser sa pancarte spéciale de son numéro spécial « Tout est pardonné : ‘’Je suis Charlie’’ » ! Un défi qui a généré une tension sans précèdent. Certains musulmans ne sont pas allés du dos de la cuillère pour exprimer leur désaccord avec cette liberté qui a porté atteinte à leur dignité.

En Algérie, la population a manifesté pacifiquement son désarroi. Ils ont marché, crié et dressé des pancartes rédigées à main sur des papiers carton trouvé ici et là. On ne lit que « Nous sommes tous Mohamed QSSSL ». La manif, comme de coutume, a tourné en heurts entre les ordres de la police qui est intervenu pour disperser la foule. Grave, certains se sont permis de lâcher des expressions d'intégristes en encourageant l'organisation extrémiste "islamiste" "Daech".

A Zinder, grande ville du Niger, le pire n’a été évité. La caricature a fait des 4 morts et plus de 40 blessés. Bilan donné par le ministre Nigérien de l'intérieur. Plusieurs dégâts matériels ont été aussi enregistrés dans cette violente manif. Le centre culturel français a été incendié ainsi que des églises. La colère a gagné la communauté musulmane.

Au Pakistan, des manifestations ont éclaté. La police est intervenue pour empêcher la foule qui se dirigeait vers le consulat de France, d’après l’AFP.

En Mauritanie, l’emblème français a été incendié par des protestataires. Ceux-ci se sont rassemblé en milliers de personnes à Dakar et ont dressé des banderoles anti-Charlie.

Idem pour le Mali qui a enregistré des revendications similaires. « L’Islam est victime du terrorisme », a-t-on scandé.

Il importe de rappeler que des manifestations ont été aussi éclaté à Paris. Regroupé à Place république, des manifestants ont brûlé un exemplaire du livre sacré de musulmans "le coran". Un acte qui, sans doute, a provoqué le la colère de millier de musulmans. Mais, aucune action n'a été observé par ces derniers, les choses étant trop compliquées.

Musulmans ou Islamistes ?

Ces manifestations qui ont fait le drame international du fait d’un « simple dessin » ont été menées par qui ? Par des citoyens dans chaque pays musulman ou par des Islamistes ?

Certains journaux n’hésitent pas de dire « des islamistes ». Dans ce cas pourquoi ne pas arrêter ces Islamistes qui ne font que semer la terreur ?

Et si c’était des musulmans, ont-ils le droit de manifester ? S’agit-il d’une liberté d’expression ou bien d'une ex-pression ?

Le dessin, tout comme un article de presse, ne peut porter une offense à la religion. Les musulmans devraient réagir intelligemment. L’Islam n’est pas un dessin et les musulmans n’ont jamais connu leur Prophète. Une chose qui leur est devenue sacré. N’importe quelle photo qu’on leur montrera ne pourra les convaincre ni influer leur imagination. Le dessin « moche » d’une personnalité humaine ne pourra changer l’idée d’un vrai musulman sur son Prophète (QSSSL). Charlie Hebdo n’a jamais connu le Prophète. Il n’y croit même pas. L’imagination et la créativité ont fait de lui une arme contre l’humanité. Mais, un moyen de gagner son pain et de satisfaire une couche minoritaire sur terre. Le musulman est pris pour un islamiste, le terroriste vit au nom de « musulman » et l’islam est souillé. Qui parle de qui et au nom de qui ? On sait tout et on ne sait rien.

Il faut enseigner l’islam dans les écoles :

Comment différencier entre musulman et islamiste ? Comment savoir sir l’islam est source de nuisance ou pas ? Les médias ont-ils tort ? Quelle image a-t-on sur l’Islam et les musulmans ?

Benjamin Stora, Historien chercheur et écrivain a expliqué à l’AFP et d’autres journaux que « la mobilisation des jeunes immigrés d’origine maghrébine en mémoire aux victimes de Charlie hebdo était timide ». Ayant lui-même constaté cela sur le terrain, il n’hésite pas de dire que les jeunes s’intéressent de nos jours « à une histoire datant de la colonisation, fondée sur ses origines personnelles, voire ses croyances, au détriment d’une vision plus large et républicaine. » « On a tous des amis musulmans et on a jamais eu de problèmes avec eux », dira Magalie, une universitaire. Partant de cet extrait, nous pouvons constater que l’humanisme est toujours gagnant malgré toutes les circonstances. Et si on essaye d’ouvrir un débat sur l’histoire de l’Islam et du Prophète ?

C’est d’aileurs ce que partage M. Stora. « Il y a actuellement un déficit de l'enseignement de l'histoire du Maghreb et de l'islam. La France doit aborder cette question de l'islam, qui est la deuxième religion dans notre pays. Mais comment traiter de la sécularisation de l'islam de France, alors que dans les pays musulmans, d'où sont originaires certains immigrés, cette question n'est toujours pas réglée et fait débat? C'est un défi majeur, auquel il nous faut nous confronter d'urgence », déclare t-il.

M.A.L