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Attentat de Nice : « On perd du temps à polémiquer, reprocher et s’accuser ! »
Des musulmans et des musulmanes de la ville côtière Nice (France), touchés par le drame du 14 juillet sont peiné et paniqué. Ceux que nous avons pu interroger dans l’après-midi du mardi dernier, ont exprimé leur amertume quand à cette grande mascarade et les opinions qui en découlent.
« Les responsables ne doivent en aucun cas saisir l’occasion pour exercer de la politique. On perd beaucoup de temps à polémiquer et lancer des reproches à l’égard des musulmans », a déclaré K. Abdellaoui, d’origine marocaine.
« Oui, je suis d’accord avec lui. Le temps est précieux. Les gens qu’on a perdus aussi sont en or et irremplaçables. On doit arrêter de polémiquer et de politiser les faits dans le but de condamner quiconque et/ou de se montrer capables d’analyser les choses. Nous avons tous su et vu ce qui s’est passé. 1/3 de musulmans sont touchés. Ils sont aussi des êtres humains victimes d’un acte barbare », tonne une dame se trouvant sur la promenade des anglais.
Ces familles nombreuses sur le quai des anglais sont venues rendre hommages à leurs proches et toutes les victimes. Bougies, bouquets de fleurs et des peluches à la main pour les déposer sur les lieux ou sont tombés leurs proches, ils sont tristes. «J’ai ramené un ballon, car Mehdi aime jouer au foot », confie une dame d’origine marocaine. « Ils étaient assis là, Mehdi était à coté des barreaux. Ils étaient heureux. Tout à coup un camion les a écrasés devant mes yeux », raconte-t-elle, les yeux ruissellent de larmes.
Ainsi, elles rejoignent les propos de Cristian Estrosi, président de la région de PACA et premier adjoint en charge de la sécurité à Nice. Celui-ci s’est étonné s’il est vraiment « possible qu’un jour de 14 juillet, alors que des milliers de personnes sur la promenade des anglais, un camion puisse pénétrer dans ce conditions ». Il a sévèrement critiqué le dispositif de sécurité presque « absent » sur le terrain, ce jour là. Il invoque aussi l’absence de « plots en bétons » pouvant empêcher le passage d’un véhicule.
Depuis ces accusations et analyses d’Estrosi, la tension monte. Le gouvernement de Manuel Valls se défend. De son coté Benoit Kandel, le bras droit d’Estrosi rejoint les propos de Valls. Il lui répond en assurant que ces dispositifs de sécurités devraient plutôt être à la charge de la municipalité qui aurait dû le mettre en place.
[…] Mais quel Tartuffe !! « C’est toujours la police municipale qui installe ce type de matériel », gronde de son coin Benoit Kandel. Et de confirmer l’existence d’un camion équipé pour cela. « Je le sais. C’est moi qui l’ai fait acheté en 2009 », affirme t-il.
Mieux vaut étudier l’attentat pour en éviter d’autres !
Le terrorisme frappe partout et vise tout le monde. Musulman ou pas, son objectif est de semer la terreur. Sur le terrain, l’amalgame a déjà fait son tracé. Certains musulmans ont déjà subi des accusations. A en croire, une Tunisienne qui a préféré garder l’anonymat dit que « son ami a été licencié de son boulot, deux jours après l’attentat. Celui-ci, d’après elle travaille à Monaco ». Nous savons que Monaco est une principauté et la chose est à confirmer. Beaucoup d’autres maghrébins sont inquiets notamment les femmes musulmanes portant le voile.
Si cela arrive au sein de la société, au sommet de l’Etat, un autre sujet fait la polémique quotidienne de la classe politique. Qui est responsable des failles sécuritaires ? Estrosi accuse l’exécutif d’être le premier responsable de cette mascarade et les accusations lui sont renvoyées de partout. Manuel Valls se demande quel était le rôle de la municipalité dans tout ça. « Manuel Valls et Bernard Gazeneuve ont-il menti à propos du dispositif de sécurité ? », s’est interrogée le quotidien Libération. Ce dernier a affirmé ce mensonge et met la tension. Valls et Gazeneuve ont manifesté fortement cette accusation. A l’assemblée nationale (AN), Valls avait déclaré que : « ce n’est pas du tout l’Etat qui organise les feux d’artifices dans ce pays ». Il signale aussi que le plan du dispositif de sécurité avait été validé et signé par le maire de Nice. « Je ne laisserai jamais dire qu’il y a des failles là ou il n’y en a pas », a-t-il sermonné aussi.
Répondant aux accusations de M. Estrosi, Bernard Gazeneuve a déclaré que la police était très présente sur la promenade des anglais. Chose qu’on peut confirmer ou infirmer. Sur place, les hommes de police étaient dispersés ici et là, oui mais le dispositif n’était pas vraiment renforcé. Ils n’ont pas pu tirer sur le camion, ni essayer de « crever les pneus ni viser le pare-brise. Le pistolet était impuissant devant la vitesse du camion de 19 tonnes», a expliqué un policier municipal à Bfmtv.
Outemzabt mounir
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