Le tribunal de grande instance de Paris a condamné le chanteur du Rai Algérien Cheb Khaled pour avoir plagié un autre auteur algérien : Cheb Rabah. Khaled avait repris la chanson « didi » qui lui a apporté grand succès international dans les années 90. Voilà donc, après tout ce temps la justice dévoile le secret du succès de Khaled nommé aussi « le roi du rai ».

En effet, selon les faits, la musique en question revient de droit au chanteur compositeur et interprète Algérien Zerradine Rabah dit Cheb Rabah. Khaled est condamné à lui restituer tous droits d’auteur perçus pour la composition de la chanson commercialisée à partir de l’année 1991, au titre de son exploitation dans le monde, mais pour une période postérieure à juin 2003 en raison d'une prescription partielle.

Le chanteur a également été condamné à payer à Cheb Rabah une somme de 100.000 euros, en réparation de son préjudice moral, et une somme de 100.000 euros, en réparation des atteintes à son droit moral d'auteur. Le tribunal a en effet considéré que Rabah Zeradine, dit Cheb Rabah, compositeur, auteur et interprète de raï, avait perdu une chance de gagner en notoriété importante du fait du succès de la chanson. Le tribunal a enfin ordonné à la SACEM (société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique) "de modifier toute sa documentation" concernant la chanson Didi pour faire désormais bénéficier Cheb Rabah d'une part des droits de reproduction mécanique et d'exécution publique "en tant que seul compositeur" de l'oeuvre.

Un succès non mérité ?

La chanson "Didi" a connu un très grand succès en Algérie, en Europe et dans tout le monde. Pour rappelle, « didi » a aussi fait l’objet de musique d’un film de Bollywood et a été jouée lors de la cérémonie d'ouverture de la coupe du monde de football en Afrique du Sud en 2010. Ce succès est « un succès qui reposait sur un mensonge », a commenté Me Jean-Marie Guilloux, avocat de Cheb Rabah.

Avec AFP.